À LA RECHERCHE D’ALINE

DOCUMENTAIRE / SUISSE – SÉNÉGAL  / 2020 / 27 min

Rokhaya, une jeune réalisatrice retourne chez elle, à Dakar, pour faire un film sur une figure historique locale. Le long de ses recherches, qui se composent d’interviews de personnalités lo- cale, de discussions avec son équipe et de scènes de fiction tournées sur place, on découvre l’histoire d’Aline Sitoe Diatta.

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INTERVIEW DE LA RÉALISATRICE ROKHAYA MARIEME BALDE

Vous choisissez de ne jamais inscrire le film dans une forme définie. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette volonté de faire évoluer le récit sous différentes formes au fur et à mesure que vous racontez l’histoire d’Aline ?

L’histoire d’Aline est une histoire que mon père m’a raconté un peu toute mon enfance et je pense qu’une espèce de fantasme sur son épopée a commencé à se mettre en place dans ma tête. J’ai donc voulu confronter mon imaginaire avec la réalité des gens du village en espérant atteindre une sorte de vérité entre ces deux points de vue.

De fait, est-ce-que vous pouvez nous en dire plus sur le processus d’écriture du film ? Avez-vous écrit ou réécrit les scènes de fiction sur place en fonction de là où vous menait votre enquête documentaire ?

J’ai été un an avant le tournage faire des repérages dans le village de Kabrousse. Suite à cela, j’ai écrit un scénario de fiction qui s’est avéré impossible à tourner. J’ai donc décidé de prendre mes quatre scènes préférées – celles qui me semblait essentiel – et de compléter le film avec des séquences de documentaire basé sur mon repérage.

Toutes les scènes de fiction étaient donc écrites avant le tournage et les scènes de documentaire étaient, je dirais, pré-penser.

Vu la forme un peu éclectique du film, je trouvais que c’était important de partir avec une feuille de route parce qu’après tout je devais quand même raconter une histoire cohérente qui avait un début, un milieu et une fin.

Avez-vous eu l’occasion de projeter le film au Sénégal ?

Malheureusement à cause de la COVID et de nombreuses restrictions, je n’ai pas encore pu montrer le film au Sénégal. Je compte m’y rendre vers la fin de l’été pour faire une projection au village.